L’IA part à la conquête des agriculteurs

L’IA contribue à améliorer le rendement des cultures, le bien-être animal, à anticiper les maladies et à lutter contre les parasites. Cette optimisation doit permettre de respecter une gestion durable des ressources de la planète.

Le Groupe de travail Innovation et Commercialisation du PMIA a concentré son action sur les PME, souvent démunies face à l’intelligence artificielle. C’est notamment le cas du secteur agricole qui a besoin de réponses spécifiques. Dans ce domaine, le développement de l’IA ne peut se limiter en effet aux intérêts des seuls professionnels (fermiers, coopératives agricoles…) mais doit prendre en compte les attentes de la société en matière de sécurité de la chaîne alimentaire, de bien-être animal, d’optimisation des cultures et des réserves en eau. Sans oublier la nécessité de combattre l’exode rural.

Précision, anticipation et traçabilité

Le secteur agricole n’a pas comme unique vocation de nourrir l’humanité. Il doit aussi gérer les ressources de la planète afin d’assurer une prospérité économique durable. Le Groupe de travail compte donc présenter des solutions axées sur : 

  • La précision (programme alimentaire, récolte et production, usage de l’eau à la fois pour la culture et les animaux, lutte contre les parasites, suivi de la croissance des animaux, de leur santé et bien-être).
  • L’anticipation (maladie du bétail notamment des vaches laitières, prévention du surdosage d’herbicide, évolution des cours des cultures en fonction des taux de rendements).
  • L’optimisation (production de lait, programmation de la récolte, meilleur usage de pesticides biodégradables).
  • Le dépistage (maladie chronique et désordres comportementaux des animaux, mauvais entretien des plantations, contrôle des parasites par drones et images satellite, repérage des fuites dans les systèmes d’irrigation).
  • La traçabilité et le repérage des cultures et des productions animales au sein de la chaîne alimentaire.

Un portail sur l’IA pour les fermiers

Il s’agit de développer un projet en trois phases. La première intitulée « sensibilité » vise à diffuser des initiatives pour recruter les acteurs du secteur agricole sensibles à l’IA et les inciter à collaborer autour du projet. La seconde, « accessibilité », compte recenser des solutions d’IA. Enfin, la troisième phase baptisée « ressources » a pour objectif de mettre en ligne un portail internet destiné aux PME agricoles. Elles auront ainsi accès à une bibliothèque classée par thèmes (bonnes pratiques, comment digitaliser sa ferme…). Il sera aussi possible de télécharger des algorithmes déjà utilisés dans des programmes et de consulter un répertoire des entreprises spécialisées dans l’IA appliquée à l’agriculture.

Cette plateforme collaborative peut également intégrer le savoir-faire d’autres Groupes de travail du PMIA qui se sont penchés sur des problématiques en résonance avec l’agriculture. C’est le cas notamment de la Gouvernance de Données (partage de données contre les parasites et les maladies animales ou pour le bien-être animal…), de l’IA Responsable (amélioration des rendements sans nuire à l’environnement, aux écosystèmes biologiques, au bien-être animal et à la santé humaine) et de l’Avenir du Travail (attirer les jeunes grâce à la digitalisation du secteur et lutter ainsi contre l’exode rural).

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