Des étudiants du monde entier au service de l’IA

Dans le cadre de l’un de leurs projets phares, les experts du groupe de travail « Future of Work », se sont entourés d’étudiants transformés pour l’occasion en enquêteurs. Une façon de permettre à la jeune génération de se frotter à l’IA.

Co-responsable du groupe de travail « Future of Work », le docteur Yuko Harayama est particulièrement fière de l’une des innovations 2021 : la création de communautés d’étudiants (Community of students) transformés en enquêteurs GPAI. Le contexte est le suivant : dans le cadre de la mise en œuvre du projet de plateforme d’observation, les experts du GPAI ont décidé de mener parallèlement aux questionnaires envoyés aux entreprises par courrier électronique des enquêtes qualitatives. « Les réponses des entreprises à nos questionnaires étaient très hétérogènes », explique le docteur Harayama, « d’où l’idée de compléter le travail par des interviews de terrain ».

Se pose alors la question de savoir qui réalisera ces entretiens. « Tout naturellement, notre choix aurait pu se porter sur une société de consulting », explique la responsable du projet Future of Work, « mais au lieu de cela, nous avons décidé d’impliquer nos étudiants, ce qui présentait un double avantage : une véritable formation pour eux et une source d’enrichissement pour notre plateforme d’observation ». L’ensemble des experts du groupe de travail a alors été mis à contribution. Mission : identifier des candidats possibles pour réaliser ces entretiens et leur servir de superviseurs afin de les aider à trouver des cas d’études dans leurs pays respectifs et réaliser les entretiens. « La supervision est un élément important du processus dans la mesure où ces étudiants doivent bénéficier d’un excellent niveau de préparation pour être crédibles dans les entreprises », détaille Yuko Harayama.

Ces étudiants, principalement issus de filières informatiques et des sciences sociales, sont doublement sollicités : outre le travail d’entretiens, ils sont aussi amenés à collecter des informations pour la prochaine génération d’étudiants afin que la communauté puisse s’étendre au fil du temps et inclure davantage de pays. La première promotion de communautés d’étudiants comprenait 5 étudiants, chacun étant chargé de mener 8 entretiens dans son propre pays – Canada, France, Italie et Espagne. Cette pratique a permis d’augmenter le catalogue de cas d’utilisation de 54 en 2020 à 84 en 2021. « L’idée sous-jacente est qu’un étudiant japonais puisse communiquer ses résultats à un étudiant français, de façon à prolonger ce système de communautés », détaille la co-responsable du groupe de travail, « cette génération sera amenée à prendre la relève de l’IA, c’est pourquoi nous les accompagnons afin qu’elle puisse se familiariser avec ce domaine ».

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