Un “Living Lab” pour mieux saisir les enjeux de l’IA du futur sur le monde du travail

Les experts du GPAI travaillent actuellement à la création d’un laboratoire virtuel qui permettra de partager des expériences entre entreprises et individus.

« Nous ne sommes qu’aux prémices du changement en matière d’impact de l’intelligence artificielle sur les pratiques de travail » commente Yuko Harayama, directrice en charge des affaires internationales au sein de Riken et co-responsable du projet Future of Work au sein du GPAI, « mais cela ne doit pas nous empêcher de penser à l’avenir ». Et pour mieux appréhender les pratiques du futur, le groupe de travail du GPAI a proposé la création d’un Living Lab, un laboratoire virtuel, véritable écosystème de co-création pour la recherche et l’innovation centrées sur l’humain.

Ce projet, qui devrait prendre forme dès l’année prochaine, sera relié à un réseau de « Living Lab » physiques nationaux. « Ce laboratoire permettra de partager des expériences afin d’évaluer l’impact de l’IA au niveau des individus mais aussi des entreprises qui auront la possibilité de trouver des informations sur la façon la plus efficace de déployer l’intelligence artificielle et mener des expériences virtuelles pour mieux en évaluer l’impact », poursuit la co-présidente. Durant la première phase en 2022, ce laboratoire se matérialisera sous la forme d’un site Internet, doté d’une fonctionnalité de recherche et de contenus variés : des études de cas réelles (ou des liens vers celles-ci) piochés dans la plateforme d’observation de l’IA sur le lieu de travail, un autre projet sur lequel le groupe d’experts travaille actuellement.

Cette initiative prévoit, dans les étapes ultérieures, de mettre à disposition des chatbots, une bibliothèque de vidéos et des ressources d’apprentissage et de formation. Un corpus de publications académiques, de rapports nationaux et un répertoire d’initiatives concernant l’avenir du travail dans les pays membres du GPAI viendront compléter l’éventail de ressources : « Au-delà d’une source d’informations, nous espérons que le Living Lab sera aussi une source d’inspiration pour les acteurs impliqués dans l’IA et offrira des perspectives sur la diversité des pratiques en fonction des pays », commente Yuko Harayama. Concrètement, les experts du GPAI envisagent de concevoir et de développer un prototype de plateforme interactive qui hébergera fin 2023 une plateforme collaborative. Celle-ci devrait contenir des fonctionnalités permettant la formation de communautés IA mais aussi des espaces en lignes pour favoriser la collaboration de projets.

L’ouverture du laboratoire à des partenaires extérieurs et des entreprises privées fait aussi partie des axes de développement : « Nos démarches se ressemblent », conclut Yuko Harayama, « comme nous, ces entreprises doivent tester leurs idées et le laboratoire pourra leur en offrir la possibilité ».

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